CANARIE investit dans de nouveaux logiciels destinés à la recherche scientifique

Un modèle innovant articulé sur la réutilisation des logiciels et la collaboration interdisciplinaire dynamise les équipes canadiennes de recherche sur la scène mondiale

[Victoria, C.-B.]

CANARIE injectera 2,3 millions de dollars dans cinq projets de recherche canadiens. Les bénéficiaires mettront au point de nouveaux logiciels et outils de recherche pour le répertoire de plus en plus fourni de logiciels scientifiques de l’organisme, qui les met à la disposition des chercheurs du pays touchant des subventions, de manière à multiplier les retombées des recherches soutenues par l’argent des contribuables.

John Aldag, député de Cloverdale-Langley City, en a fait l’annonce aujourd’hui, au nom de la ministre des Sciences, l’honorable Kirsty Duncan.

CANARIE gère le réseau pancanadien des données de recherche, un élément crucial de l’infrastructure numérique qui sous-tend la recherche, l’éducation et l’innovation au pays. Les cinq projets contribueront à une gestion efficace des données et aux recherches de calibre mondial. Les nouveaux logiciels répondront à des besoins précis dans les domaines des technologies de l’information, des lettres et des sciences humaines, de la biologie animale, de la climatologie et de l’océanographie. Ils seront conçus pour que les équipes de recherche dans d’autres disciplines puissent s’en resservir. Le programme Logiciels de recherche permet aux chercheurs canadiens d’élaborer et de déployer de puissants outils informatiques réutilisables qui facilitent l’exploitation des données indispensables et ainsi accélèrent les travaux scientifiques et en rehaussent les résultats.

Le programme Logiciels de recherche de CANARIE s’appuie sur un modèle de développement d’une efficacité exceptionnelle : pour mettre au point de nouveaux logiciels, les développeurs puisent à même un répertoire en ligne d’outils créés par d’autres chercheurs lors des rondes de financement précédentes de l’organisme.

« Les initiatives comme le programme Logiciels de recherche accentuent la capacité du Canada à entreprendre des recherches et à innover en mettant à la disposition des scientifiques d’aujourd’hui les outils dont ils ont souvent besoin pour tirer parti des jeux volumineux de données », a déclaré Kirsty Duncan, ministre des Sciences. « Je suis heureuse que le gouvernement canadien se soit associé à CANARIE pour procurer aux chercheurs les instruments qui leur sont nécessaires. »

« Grâce à cet investissement, Ocean Networks Canada, de l’Université de Victoria, a pu développer les outils dont on avait besoin pour gérer la formidable masse de données émanant quotidiennement de son réseau d’observatoires océaniques unique au monde », a déclaré John Aldag, député de Cloverdale-Langley City.

« CANARIE est fier de continuer d’investir dans la création de logiciels avec lesquels les chercheurs du pays parviendront plus vite à la découverte, tout en faisant fructifier au maximum les fonds injectés », a confié Jim Ghadbane, président et chef de direction de CANARIE. « Les logiciels dispensent une aide précieuse aux scientifiques qui s’efforcent de valoriser les données en profitant le plus possible de l’infrastructure numérique de la recherche au Canada. »

Selon Kate Moran, présidente d’Ocean Networks Canada, « CANARIE poursuit ses investissements dans la masse de données qui, non seulement fait du Canada un chef de file mondial dans l’observation de l’océan, mais lui permet aussi de prendre les devants de la scène dans cet océan qu’est Internet auquel ont accès aussi bien les scientifiques que le commun des mortels. »

CANARIE est heureux d’annoncer le financement des projets que voici sur de nouveaux Logiciels de recherche.

  • Adnotare, projet piloté par André Lapointe et Pierre André Ménard, Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) – Ce portail d’annotation bilingue, qui mise énormément sur la collaboration, aidera les chercheurs à créer et à consolider plus rapidement des banques de connaissances à contenu multimédia en automatisant les travaux d’annotation et en facilitant l’interaction entre les groupes qui travaillent sur les mêmes données. Cet outil novateur satisfera les besoins des chercheurs en génie informatique, dans le domaine de la santé, en criminologie, dans les sciences de l’éducation, les sciences sociales numériques et en linguistique.
  • CWRC-Writer, projet piloté par Susan Brown, College of Arts, Université de Guelph Mis au point pour les étudiants en littérature, cet outil permet d’annoter les textes et de les baliser à l’intention des chercheurs en lettres et en sciences humaines du Canada et d’ailleurs. CWRC-Writer pourrait faire progresser l’adoption de pratiques exemplaires en balisage des textes et comparaison des annotations en permettant aux chercheurs d’analyser un plus grand nombre de textes annotés de qualité supérieure. Cet outil a pour but de faire progresser les études dans maintes disciplines et à rehausser la renommée du Canada en tant que chef de file dans l’élaboration d’outils numériques pour les lettres et les sciences humaines.
  • Système de surveillance de la faune Motus, projet piloté par Denis Lepage, Études d’oiseaux Canada – Ce système de radiotélémesure automatique d’avant-garde permet de suivre les déplacements locaux, régionaux et continentaux d’animaux tels les oiseaux, les chauves-souris et les insectes d’une manière qu’interdisent les technologies existantes. Les animaux sont dotés d’émetteurs radio qui envoient des signaux au réseau de stations réceptrices de Motus toutes les quelques secondes. Motus fera sensiblement avancer la recherche canadienne en devenant un portail automatisé unique donnant accès aux télémesures captées à distance au Canada et partout ailleurs dans le monde.
  • Système PAVICS (analyse et visualisation de puissance en climatologie), projet piloté par Diane Chaumont, OURANOS – Cette plateforme harmonise de manière draconienne la recherche en climatologie. Exploitée sur des superordinateurs en réseau, elle permettra aux climatologistes du Canada et de l’étranger de concevoir puis de visualiser des scénarios sur mesure du changement climatique afin d’en étudier les répercussions et les possibilités d’adaptation. Les chercheurs pourront explorer, analyser, modifier et visualiser les simulations des modèles climatiques. Le système PAVICS a pour but de faire de la recherche extrêmement laborieuse sur le climat un exercice aussi simple que l’usage d’une souris pour cliquer, glisser et coller.
  • Produits de données océanographiques définis par l’utilisateur, projet piloté par Maia Hoeberechts, Ocean Networks Canada, une initiative de l’Université de Victoria – Cette nouvelle plateforme s’appuie sur le système de gestion des données Oceans 2.0 d’Ocean Networks Canada. Elle facilitera un traitement rapide et réparti des données et la constitution de jeux volumineux de données multidisciplinaires à partir des observatoires océaniques d’Ocean Networks Canada. Ces observatoires sont formés de milliers de capteurs déployés sous l’eau, sur le plancher marin, et le long de la côte. La quantité et la variété des données à haute résolution, saisies de façon continue presque en temps réel par le réseau complexe de capteurs, augmentent rapidement. La plateforme sera d’une grande utilité pour une foule d’utilisateurs, notamment le les chercheurs de tous les pays dans les disciplines associées à l’océan, mais aussi les enseignants et les étudiants qui recourent aux données d’Ocean Networks à des fins pédagogiques.

En plus d’investir dans ces nouveaux logiciels, CANARIE joue le rôle d’intermédiaire entre les équipes qui mettent au point les logiciels de recherche et les chercheurs en quête de spécialistes en la matière. Grâce à ce processus, les équipes de chercheurs de différents coins du pays, mais aux besoins similaires en matière de logiciels, ont été présentées les unes aux autres. En collaborant et en acceptant de réutiliser les composants d’autres logiciels scientifiques, elles évitent de réinventer la roue et aboutissent plus vite à des résultats.

Pour illustrer les capacités de ce puissant modèle collaboratif, signalons que les cinq nouveaux projets réutiliseront 18 logiciels ayant fait l’objet d’un financement antérieur par CANARIE et ajouteront 14 outils au répertoire de l’organisme. L’ensemble des logiciels est mis gratuitement à la disposition des chercheurs du monde entier sur le site science.canarie.ca.

Pour s’assurer que les logiciels répondent aux besoins de la collectivité, CANARIE a sélectionné les projets décrits ci-dessus en s’appuyant sur les recommandations de son Comité consultatif de la recherche, composé de chercheurs éminents dans diverses disciplines, venant d’un peu partout au pays.

Renseignements

Ela Ienzi
Gestionnaire des communications
CANARIE Inc.
(613) 943-5432
[email protected]

À propos de CANARIE

CANARIE Inc. conçoit et déploie l’infrastructure numérique des milieux canadiens de la recherche, de l’éducation et de l’innovation, et en pilote l’adoption. Grâce à CANARIE, le Canada demeure à la fine pointe de la recherche et de l’innovation dans le numérique, ce qui garantit la vigueur de son économie numérique.

CANARIE plonge ses racines dans les réseaux de pointe et l’organisme continue de voir à l’évolution du réseau national ultrarapide qui autorise les travaux de recherche très pointus faisant un usage massif des données ainsi que les méga projets en science poursuivis au Canada et ailleurs dans le monde. Des chercheurs, de scientifiques et d’étudiants dans presque de 600 institutions canadiennes incluant des universités, des collèges, des instituts de recherche, des hôpitaux et des laboratoires gouvernementaux ont accès au réseau CANARIE.

CANARIE veille aussi au développement de logiciels de recherche avec lesquels les scientifiques accèdent plus vite et plus facilement aux données expérimentales, à leurs instruments et à leurs homologues. Enfin, CANARIE dispense des services d’infonuagique aux chefs des entreprises de haute technologie du Canada pour les aider à raccourcir le développement de leurs produits et ainsi devancer leurs concurrents sur le marché.

Ensemble, CANARIE et ses douze réseaux provinciaux et territoriaux partenaires forment le Réseau national de recherche et d’éducation (RNRE) du Canada. Grâce à cette puissante infrastructure numérique, les Canadiens disposent d’une connexion nationale et mondiale leur donnant accès aux données, aux outils, aux collègues et aux salles de classe du monde entier qui alimentent l’innovation dans l’économie numérique contemporaine.