CANARIE remet 2 M$ à des équipes scientifiques pour qu’elles rendent les données de recherche canadiennes plus interopérables avec les systèmes nationaux et mondiaux

L’interopérabilité et l’intégration permettent à d’autres chercheurs d’exploiter les mêmes données pour réaliser plus vite des découvertes et optimisent les fonds que le trésor public injecte dans la recherche

« Notre gouvernement a pour priorité d’aider les chercheurs du Canada et du reste du monde à se connecter, à partager leurs données et à collaborer. »

[Ottawa, ON]

CANARIE a dévoilé aujourd’hui les quatre projets que l’organisme financera au terme du dernier appel lancé dans le cadre de son programme « Gestion des données de recherche ». Grâce à ces fonds, les équipes de recherche rehausseront l’interopérabilité et l’intégration des plateformes, des dépôts et des services de données dans les infrastructures de recherche numériques du Canada et d’ailleurs. Les projets épousent le cadre des services de données nationaux et les principes FAIR, jeu de principes directeurs internationalement reconnu qui a pour but de rendre les données plus faciles à découvrir, accessibles, interopérables et réutilisables.

Une gestion des données de recherche (GDR) efficace autorisera non seulement le partage des données issues d’un projet avec d’autres chercheurs de l’institution, mais aussi avec les scientifiques du reste du Canada et de la planète. Les logiciels qui adhèrent aux meilleures pratiques nationales et internationales aident les chercheurs à puiser dans un réseau de dépôts qui favorisent la création, la curation et la préservation des données, afin que les générations actuelles et futures puissent retrouver ces dernières, les consulter, les réutiliser et les gérer.

Chacun des quatre projets effectuera ce qui suit :

  • il harmonisera les systèmes existants avec les pratiques en GDR exemplaires nationales et internationales;
  • il améliorera les dépôts et les systèmes existants en vue d’en accroître l’interopérabilité et facilitera le développement d’une plateforme fédérée nationale;
  • il intégrera cinq dépôts ou systèmes existants, auparavant sans interopérabilité.

Le financement de ces projets est rendu possible grâce aux 137 millions de dollars que le gouvernement canadien a octroyés à CANARIE pour son mandat de 2020 à 2024.

« Notre gouvernement a pour priorité d’aider les chercheurs du Canada et du reste du monde à se connecter, à partager leurs données et à collaborer », a déclaré l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie. « Les fonds accordés aujourd’hui concourront à accélérer la découverte au Canada en aidant les chercheurs du pays à trouver, à consulter et à réutiliser les données avec leurs collaborateurs canadiens et étrangers. »

Équipes de recherche subventionnées

iReceptor | sous la direction de Mark Brockman (Ph. D.), Université Simon Fraser

La plateforme iReceptor, qui a vu le jour dans le cadre du programme « Logiciels de recherche » de CANARIE, aide les chercheurs à organiser, à stocker, à partager et à analyser les données de séquençage de l’Adaptive Immune Receptor Repertoire (données AIRR-seq), ce qui fera progresser les recherches en immunothérapie et la découverte de vaccins susceptibles d’aboutir à de nouveaux traitements pour la COVID-19, le cancer et les maladies auto-immunes.

Nouvelles intégrations : Le projet perfectionnera la plateforme iReceptor en y intégrant des données très complexes d’une autre nature, indispensables à la recherche sur la réaction immune chez les personnes en santé ou malades. La plateforme permettra aussi aux chercheurs de consulter d’autres sources de données immunologiques et biologiques internationalement reconnues, ce qui en fera une ressource précieuse pour d’autres projets de recherche.

À mesure qu’on en apprend davantage sur le rôle du système immun dans diverses maladies, iReceptor contribuera à définir les pratiques exemplaires et les normes requises pour rendre les données immunologiques plus accessibles et en autoriser la réutilisation.

ClinDIG | sous la direction de Michael Brudno (Ph. D.), The Hospital for Sick Children et University Health Network, avec la collaboration de Guillaume Bourque (Ph. D), Université McGill, et de Steven Jones (Ph. D.), Canada’s Michael Smith Genome Sciences Centre

ClinDIG dérive de la plateforme CanDIG/CHORD (antérieurement financée par CANARIE et la FCI). Ce projet national devait faciliter l’analyse coopérative des données en génomique sur la santé humaine disséminées un peu partout au pays afin d’en assurer une intendance complète et d’en contrôler l’accès.

Nouvelles intégrations : ClinDIG combinera diverses données en génomique aux dossiers de santé cliniques, à l’imagerie médicale et aux observations longitudinales pour leur donner une architecture unique, puis fédérera ces données sur le Réseau national de la recherche et de l’éducation du Canada. De cette manière, les données canadiennes actuelles sur la santé épouseront davantage les principes FAIR et auront un plus grand impact à l’échelon international, grâce aux collaborations avec la Global Alliance for Genomics and Health (GA4GH) et à leur interopérabilité avec les fournisseurs de données de même que les réseaux de découverte de l’étranger.

Découvrir des jeux de données chez une multitude de fournisseurs de données médicales aussi disparate que dispersée est primordial si l’on veut entreprendre des recherches et réaliser des découvertes dans le domaine de la santé. La plateforme ClinDIG facilitera la découverte de données cliniques auparavant invisibles parce qu’on les conservait dans des systèmes cloisonnés, tout en préservant la confidentialité des renseignements sur les personnes concernées.

Research Portal Brain-CODE FIM | sous la direction de Kenneth R. Evans (Ph. D.) et de Moyez Dharsee (Ph. D.), Indoc Research

Les plateformes et les outils d’Indoc aident les équipes de recherche en médecine à saisir, à gérer, à analyser et à partager leurs données.

Nouvelles intégrations : Le projet améliorera les plateformes conçues par Indoc en vue de créer un portail de données sur les patients qui saisira les informations de diverse nature sur ceux qui participent à des études dans des conditions réelles, grâce à des capteurs mobiles ou vestimentaires, par exemple. Les données pourront être partagées non seulement avec les équipes scientifiques, mais aussi avec les patients, ce qui les incitera à prendre part aux recherches. Le nouveau portail rendra des données de toute sorte, des systèmes et des fonctionnalités interopérables, et reliera des sources disparates sans qu’on compromette les renseignements personnels sur les patients. L’intégration des systèmes se concentrera sur une série de bases nationales de données de recherche sur le cerveau, dont Brain-CODE, FoRCE et le Virtual Wellness System.

Alors que les chercheurs et les cliniciens comprennent de mieux en mieux comment fonctionnent les systèmes biologiques complexes, on a besoin de systèmes qui faciliteront l’acquisition, l’analyse et la réutilisation des données. Élargie, la plateforme d’Indoc aidera les chercheurs du Canada à accéder à ces importantes sources d’information neurologiques.

Barcode of Life Data System et mBRAVE | sous la direction de Paul Hébert (Ph. D.), Centre for Biodiversity Genomics, Université de Guelph

L’International Barcode of Life Consortium (iBOL) est une alliance de 32 pays qui met au point des systèmes servant à identifier les espèces à partir de courtes séquences de leur génome : le code à barres génétique. Le consortium s’appuie lourdement sur le Barcode of Life Data System (BOLD) et la plateforme mBRAVE pour gérer les résultats de séquenceurs à haut débit.

Nouvelles intégrations : Le projet améliorera les plateformes BOLD et mBRAVE en intégrant diverses pratiques exemplaires en gestion des données. Il facilitera aussi la diffusion croisée de ces dernières entre des dépôts mondiaux distincts tels GenBank, la Global Biodiversity Information Facility (GBIF) et le Catalogue of Life (CoL).

Ces perfectionnements faciliteront les études en taxonomie, écologie, surveillance et évaluation de l’environnement, biosécurité et conservation, ainsi que l’exploitation des données pour l’élaboration de politiques, ce qui permettra à la recherche de progresser dans des domaines aussi variés que l’agriculture, le changement climatique et les pandémies.

Renseignements

Ela Yazdani
Directrice des communications
CANARIE
[email protected] | 613-282-1584

À propos de CANARIE

CANARIE connecte les Canadiens les uns aux autres ainsi qu’au reste de la planète. Les programmes de l’organisation confèrent aux chercheurs, aux étudiants et aux jeunes entreprises ce dont ils ont besoin pour exceller sur la scène mondiale.

CANARIE et ses treize partenaires provinciaux et territoriaux forment le Réseau national de la recherche et de l’éducation du Canada, un réseau ultrarapide qui connecte les chercheurs, les enseignants et les innovateurs du pays entre eux, et leur donne accès à leurs homologues, aux données et aux technologies du globe.

Réseau mis à part, CANARIE finance et promeut la création de logiciels qui facilitent la recherche et pilote les efforts nationaux déployés pour gérer les données qui en découlent. Afin de rendre les établissements d’enseignement supérieur du Canada plus sûrs, CANARIE finance, met en œuvre et soutient des initiatives en cybersécurité de concert avec ses partenaires du RNRE, le gouvernement, les universités et le secteur privé. L’organisation dispense aussi des services de gestion des identités au milieu universitaire et procure aux jeunes entreprises canadiennes des ressources en nuage ainsi que de l’expertise dans les technologies émergentes.

Fondé en 1993, CANARIE est une société sans but lucratif principalement financée par le gouvernement du Canada.